« Un pour tous, tous pourris ! » C’est la devise que Coluche, déjà à son époque, attribuait aux politiques. Et avec les dernières affaires en cours, cette devise est plus que jamais dans l’esprit de nombreux électeurs. Des scandales aussi énormes entretient l’antipathie des électeurs vis-à-vis de leurs élus. Une lassitude naturel, puisque les scandales se multiplient depuis belle lurette, et que ceux qui nous représentent font tout pour ne rien changer ! Sous Chirac, le mentor de François Fillon, Philippe Séguin commanda un groupe de réflexion sur ce sujet. Cela aboutit à la présentation d’une liste de mesures à instaurer contre l’opacité de la sphère politique. Malheureusement, le plan fut nettement édulcorées, de manière à satisfaire les élus. Et en dépit de tout ce qui s’est passé entre temps, beaucoup de politiques ne veulent pas changer la donne sur le fond ! Ils invoquent le plus souvent l’obligation de la séparation des pouvoirs entre le parlement et la justice. Mais si celle-ci doit être parfaitement préservée pour défendre l’équilibre de la démocratie, elle ne s’étend pas à chaque question qui toucherait un parlementaire. Ainsi, les profits financiers que ces députés peuvent être considérés par les juges. A l’occasion des débats parlementaires qui considérèrent les propositions du rapport, les élus délaissèrent les motions les plus réformistes. Pour de simples oppositions partisanes, ils rejetèrent des propositions susceptibles d’augmenter la transparence, comme il y a quelques années quand les élus de tous horizons blackboulèrent un amendement du centriste Charles de Courson. Transparency International a dernièrement lancé une pétition à l’attention du bureau de l’Assemblée nationale, et listé quatre propositions importantes pour accroître la transparence des parlementaires. Mais avec la suspension des travaux de l’actuelle législature et la perspective du renouvellement de l’Assemblée nationale le 18 juin prochain, le bureau de l’Assemblée qui a le pouvoir de prendre ces décisions a préféré ne pas se prononcer… La démocratie à la française…