Mardi, 10 heures, par une journée magnifique. Des papillons dans le ventre, je pénètre dans l’aéroport de Namur. Je suis écartelé entre l’enthousiasme et l’affolement. Car je suis là pour une épreuve extraordinaire: une expérience de voltige. Je rencontre le pilote, Baptiste, qui me met d’emblée en confiance. L’atmosphère est détendue pendant le briefing, mais je sens que le stress monte. Je reste souriant mais n’en mène pas large. Nous allons vraiment faire tout ce que Baptiste décrit ? Finalement le moment du décollage arrive. Je passe mon parachute à la manière d’un sac à dos. Enfin je rejoins l’avion, un Extra 330, un appareil bi-place très performant. L’appareil est aussi léger que puissant et, comme je vais bientôt le découvrir, très maniable. Le cockpit est fruste. L’engin est visiblement imaginé avec un unique objectif: amener le plus d’adrénaline. Une fois que je me retrouve assis sur mon siège, fermement sanglé, j’ai comme l’impression de ne faire qu’un avec l’avion. L’appareil tousse puis se met à rugir. En dépit du casque, le barouf est ahurissant. Le pilote contrôle que le micro de mon casque marche, puis on est partis pour 30 minutes de pur délire. L’avion accélère et nous décollons afin d’atteindre le secteur de voltige. Premier looping. Je pousson un juron et m’agrippe aux attaches, abasourdi. Je n’aurais jamais imaginé des sensations d’une telle puissance. Et ce n’était là que le début ! Tonneaux, vrilles, immelmann… Les cabrioles se relaient à grande vitesse. A certains moments, je ne peux m’empêcher de lâcher un juron. La démonstration est plus impressionnante que ce à quoi je m’attendais. Beaucoup plus. Au bout d’un moment, il n’y a même plus de haut ou de bas. Mes points de repère se sont évanouis : les champs et le paysage gravitent autour du cockpit. Et pourtant, je me sens en parfaite sécurité. Je sens que le pilote gère comme il faut. Ca y est, il est déjà temps de redescendre. La voltige m’a paru trop brève, mais je descends pourtant rincé de l’avion. Il faut dire qu’à certains moments, nous encaissions jusqu’à 6G: je pesais 6 fois plus que d’ordinaire! C’est le genre de sensation que je n’oublierai pas de sitôt. Pour ceux qui sont tentés par l’expérience, vous voilà averti: mieux vaut avoir le coeur solide. Si le pilote ajuste l’amplitude des acrobaties selon le client, cela demeure un sacré shoot d’adrénaline. A lire sur le site internet de ce de voltige aérienne à Rennes.

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