Créée en 2012, Wandercraft pousse déjà les murs de ses bureaux, dans le 17e arrondissement parisien. Trente-cinq ingénieurs se serrent dans un open space ouvert sur les toits parisiens, avec une vue imprenable sur le Sacré-Cœur. Dans une ambiance studieuse, ces jeunes passionnés de robotique, de mécatronique et d’algorithmes développent le premier exosquelette capable de marcher de façon autonome. Testé sur dix patients paraplégiques dans un centre de rééducation à Pionsat, dans le Puy-de-Dôme, il pourrait bientôt faire ses premiers pas dans la vraie vie. Sur son écran, Matthieu Masselin, l’un des fondateurs de la start-up, fait défiler les vidéos de ses concurrents. « Tous les exosquelettes existants fonctionnent avec des béquilles, et sollicitent beaucoup les épaules. C’est un vrai problème car très vite les patients se blessent », souligne-t-il. Diplômé de Polytechnique en 2013, il a créé la société avec deux camarades de promotion, Nicolas Simon et Alexandre Boulanger. L’annonce, jeudi 28 septembre, d’une levée de fonds de 15 millions d’euros marque pour eux un tournant. « Cela nous permettra de financer des essais cliniques, de lancer une première version du robot destinée aux centres de rééducation et de développer un modèle personnel », se félicite M. Masselin. Les trois entrepreneurs n’ont eu aucune difficulté à trouver des investisseurs. « Le tour de table a été bouclé sans banque ni roadshow ! » L’atelier où est développé l’exosquelette se situe juste en dessous des bureaux. Suspendu par un filin à une rampe, le robot est assis sur son socle, un ingénieur muni d’un tournevis à ses pieds. Doté de pieds, de jambes et d’un dossier rigide, impossible en le voyant de ne pas penser à l’exosquelette porté par l’actrice Sigourney Weaver dans le film Alien. « Il pèse 60 kg, mais se porte tout seul. Et surtout, les bras sont libres », insiste M. Masselin. Wandercraft le perfectionne…

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